12 décembre 2013-11h12
Pour Meir,
Enfant, la chambre mystique de mes parents était le kodesh ha
kodashim. Je rentrais avec un effroi terrible et j’ouvrais l’armoire de la
connaissance (la thora) pour voler les
chocolats de Noel.
J’ai cru que ta maison, ta table était la table des
sacrifices et que le chocolat que tu offrais était le sacrifice.
On mange le sacrifice parce que c’est un sacrifice du don de
soi et du don de l’offrande.je l’ai mangé avec la gourmandise de la célébration.
Assis dans ton salon, comme autour d’un feu de camp, je
regarde ton visage taillé et poli par les vents de ton désert et de ton désir.
Je t’écoute vraiment et je tremble de tes demandes.
Je ne peux satisfaire ta demande de mettre dans ce feu mes
émotions.
Je ne suis qu’émotion comme un chien n’est qu’affection.
Je suis profondément ému de tous les visages, qui reflètent
les flammes de ce feu.
C’est la chaleur de leurs yeux qui me font vivre.
Je ne vis que d’émotions et je pense à partir de cette
émotion.
Ces visages qui font vibrer ma parole et mon amour.
Visages du désert, de l’eau du lac, du bleu de l’ombre, du
rose du sourire, du blanc de la rose.
Du toucher des regards, de la musique de leurs voix, de la
douceur de leurs peaux.
De leurs mains tendues, de leurs joies et de leurs détresses.
Je suis amoureux de chacun et de l’autre.
Je suis amoureux de l’amour.
Je suis amoureux de pouvoir aimer.
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