lundi 27 mars 2017

acrylique 1 42 X 29.5 + pour Meïr 12-12-13


12 décembre 2013-11h12
Pour Meir,

Enfant, la chambre mystique de mes parents était le kodesh ha kodashim. Je rentrais avec un effroi terrible et j’ouvrais l’armoire de la connaissance (la thora)  pour voler les chocolats de Noel.
J’ai cru que ta maison, ta table était la table des sacrifices et que le chocolat que tu offrais était le sacrifice.
On mange le sacrifice parce que c’est un sacrifice du don de soi et du don de l’offrande.je l’ai mangé avec la  gourmandise de la célébration.
Assis dans ton salon, comme autour d’un feu de camp, je regarde ton visage taillé et poli par les vents de ton désert et de ton désir.
Je t’écoute vraiment et je tremble de tes demandes.
Je ne peux satisfaire ta demande de mettre dans ce feu mes émotions.
Je ne suis qu’émotion comme un chien n’est qu’affection.
Je suis profondément ému de tous les visages, qui reflètent les flammes de ce feu.
C’est la chaleur de leurs yeux qui me font vivre.
Je ne vis que d’émotions et je pense à partir de cette émotion.
Ces visages qui font vibrer ma parole et mon amour.
Visages du désert, de l’eau du lac, du bleu de l’ombre, du rose du sourire, du blanc de la rose.
Du toucher des regards, de la musique de leurs voix, de la douceur de leurs peaux.
De leurs mains tendues, de leurs joies et de leurs détresses.
Je suis amoureux de chacun et de l’autre.
Je suis amoureux de l’amour.
Je suis amoureux de pouvoir aimer.  

mercredi 22 mars 2017

dessin feutre + poème Arc de Casqueta 03-13

Jérusalem le 9-08-2013
Corrigé le 15 août 2013

L'arc de « Casqueta ».
Récit à un de ses petits-enfants.

Dans un de petits voyages de « Casqueta », il y avait les séjours au bord du lac salé.
Un paysage de désert, sans aucun arbre ni végétation, autour d'un espace où il y avait de l'eau en hiver peut-être.
Mais dans sa mémoire ce lac était à sec et il voyait le sel qui brillait au soleil.
J'arpentais ce rivage avec un arc que j'avais construit moi-même, rêvant de chasse mais surtout tirant des flèches imaginaires vers le ciel.
Mes flèches étaient mes désirs adressés au ciel pour les voir se réaliser.
Maintenant je ne sais pas si mes désirs se sont concrétisés ou ce sont conservés en moi.
Tout était jaune, la terre, le lac, l'air, la chaleur, mais mes yeux transformaient cette couleur de terre sienne en vert de forêt tropicale où je vivais une vie solitaire de Tarzan espérant l'arrivée de Jane.
En rentrant dans l'appartement, où nous habitions au quatrième étage, je restais sur le grand balcon, à attendre la petite Jane blonde qui habitait en face, avec qui, par nos regards, nous dialoguions silencieusement.





Transformé le 15 août 2013

L'arc de Casqueta
Récit à un de ses petits-enfants.

Au bord du lac salé, ma mère assise sur un pliant, tricotant.
Mon frère et ma sœur dans ce paysage sec.
Je me tenais debout avec mon arc,
Ne trouvant pas de tigres à chasser,
Je tirais mes flèches vers le ciel.
Ces flèches étaient des désirs.
Je ne sais pas s'ils se sont réalisés.
Tout était de couleur jaune mat,
La terre sienne,
Le lac sans eau salé,
L'air sans brise,
La chaleur pesante,
Mes yeux transformaient ces couleurs  en vert de forêt tropicale.







lundi 6 mars 2017

Poème de l'Ombre + Femme Assise

Jérusalem, le 30janvier 2013-12h

Poème de l’ombre
Contre l’ombre de mon ombre
Je me suis blotti
Le vent emporta mon manteau
Et même mon chapeau
R. Ychai

Jerusalem, 30/01/13

Poem shadow
Against the shadow of my shadow
I snuggled
The wind took my coat
And even my hat

R. Ychai

30/01/13
צל שׁיר

נגד הצל של הצל שלי
אני התכרבלתי
הרוח לקחה את המעיל שלי
הכובע שלי